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28 mars 2007

Le mystère de mon paternel (partie 27)

La soirée se passe bien. Je rencontre donc certains de ces amis. Des étudiants plus âgés pour la plupart. Les tournées s’enchaînent. Les danses aussi. Au bout d’un moment, je la vois s’amuser avec ses amis, danser avec eux. Ils sont un groupe de 7. A les regarder, on sent qu’elle fait partie du groupe. Je me sens de trop, complètement. Il est toujours très difficile d’entrer dans un groupe déjà bien établi. Un groupe déjà formé, avec une histoire commune, avec un passé déjà, des évènements vécus en commun, des expériences est plus difficile d’accès qu’une forteresse défendue par une armée. Sauf si les personnes formant le groupe sont ouvertes vers l’extérieur. Et cette impression de solitude est accentuée par le fait que je sois un étranger, que je ne parle pas la même langue. J’ai beau bien parler l’anglais, entre eux, régulièrement ils mêlent des mots gaéliques, des expressions particulières, de l’argot à leurs discussions. Je me sens d’autant plus exclu.

Le malaise est tel que je descends, sors de la zone danse et m’installe au bar, une nouvelle pinte en main. Des souvenirs viennent. La mélancolie. L’alcool se fait triste. Je me revois quelques semaines plus tôt, à la soirée de fin des épreuves du BAC, avec mes amis sur Paris. Je suis quelqu’un qui aime la fête, les ambiances de joie, la musique, les soirées. Et pourtant, ce soir, je ne me sens vraiment pas à ma place. Le trop plein d’émotion du à ces quelques jours, à ces révélations est sûrement pour beaucoup dans mon état. La fatigue aussi. Je descend ma pinte, et finis par sortir. L’air frais me donne un coup de fouet, éclaire mes pensées. Qu’ais je donc espéré venant d’une fille aussi jolie que je n’ai rencontré que la veille ? Elle a sa vie ici, ses amis avec qui elle danse actuellement. Je ne fais pas partie de son univers et pourquoi en ferais je partie ? Je suis le fils de l’homme qui a fait enfermer son père, qui est donc à l’origine de la mort de son père et qui a tué sa mère. Je ne suis rien pour elle. J’ai déjà la chance qu’elle ne me rejette pas à cause de mon père. Je me perds à nouveau dans mes pensées.

Je ne sais pas combien de temps je suis resté assis sur le trottoir, devant le pub, avec d’autres jeunes. Mais j’émerge de mes pensées lorsqu’une étudiante vient me demander si j’ai du feu. Je relève la tête Une petite brunes aux yeux rieurs est penchée vers moi, me donnant une vue intéressante sur les avantages que la nature, dans sa générosité lui a donné. Je ne fume pas, donc je n’ai pas de briquet. Mais elle ne se laisse pas démonter.

« Tu es un ami de Moyra, tu étais avec elle dedans. » et ce n’est pas une question.

« Oui. Enfin un ami, c’est beaucoup dire. Je la connais à peine. »

« Tu n’es pas Irlandais. Tu viens d’où ? »

« Je suis Français. Mais d’origine Irlandaise par mon père » (et j’hésite à ajouter : malheureusement).

« Cool… A ce qu’on dit, ce sont les meilleurs amants du monde… Moyra a de la chance… Au fait, moi, c’est Margot, mais tout le monde m’appelle Margie. »

« Moi c’est Jack. Mais je connais à peine Moyra, je te l’ai dit. Je ne suis pas avec elle. »

« Oui, mais à voir comment tu la dévorais des yeux, tu es sous le charme, ensorcelé »

« Mais non… J’admirais juste sa façon de danser. Moi qui danse avec autant de grâce qu’un rhinocéros… »

Bon, forcément, mes regards n’avaient pas été subtils donc toute la salle avait du s’apercevoir de ce que je ressentais vis-à-vis de Moyra. Je me sens complètement nu à cet instant, rougissant, comme un écolier. Je ne veux plus qu’une chose, rentrer et me pelotonner sous les couvertures. Je me lève, me retrouve face à Margie et lui dit :

« Je suis désolé Margie. Tu te trompes. J’aurais bien continué à bavarder avec une aussi jolie demoiselle, avec des arguments aussi… convainquants, mais demain je dois me lever de bonne heure et je pense donc que je vais rentrer à l’hôtel. Tu pourras dire à Moyra que je suis rentré ? » Oui, j’ai fait fort à ce moment là, je me suis lâché. Margie sourit à l’évocation de ses charmes.

« Oui, je sais que ma personnalité… plait aux mecs… Bon, je comprends. C’est dommage que tu ne restes pas… »

Je me retourne alors vers le pub et vois à ce moment Moyra en sortir.

« Et bien tu vas pouvoir lui dire toi-même que tu rentre »

Et Margie repart en croisant Moyra, entre à nouveau dans le pub et disparaît.

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Commentaires
J
Oui, ben je ne sais pas si elle l'a senti ou pas. Moi, je me sentais mal.
N
Ca pouvait pas finir par une filade à l'anglaise... Elle a bien fait de ressortir au bon moment (un ange, ça sent toujours quand c'est le bon moment, c'est à ça qu'on les reconnaît).
J
Non, je viens de te dire ce que je pensais à ce moment là. Mais la suite est peut être différente.
L
...<br /> arf tu viens de me révélé la suite!!!
J
Ou alors elle a trop chaud.
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