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jack-o-lantern
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22 février 2007

Le mystère de mon paternel (partie 10)

Le lendemain, je n’émerge pas trop tard, aux alentours de 8h30. Après un petit déjeuner copieux, je me prépare et retrouve Henri dans le hall de l’hôtel un peu avant 10h. Nous sortons et nous rendons sur Donnegal Square afin d’y trouver des cabines téléphoniques publiques. Le ciel est gris même si la pluie ne tombe plus. Nous prenons notre temps. Arrivés à Donnegal Square, nous nous asseyons sur un banc Le City Hall nous domine et sur notre droite, la Linen Hall Library. A 10h30, nous sommes devant la Linen Hall Library, dans une cabine publique. Mon cœur bat à 200 à l’heure. J’ai la voix mal assurée. Je tremble un peu. Je sors le papier et compose le numéro. Une sonnerie, deux, trois… Quelqu’un décroche.

« Bonjour, pourrais je parler à Aileen Connolly s’il vous plait ? » (J’ai du mal à parler, je dois me reprendre deux fois pour dire cette simple phrase. J’espère que la personne au bout du fil m’a compris).

« Oui, c’est moi. Que voulez-vous ? » (Une voix de personne d’un certain age, mais une voix assurée.)

« Et bien… J’aurais voulu vous parler de moi dans un premier temps. Je suis Français, enfin à moitié. Et à moitié Irlandais. Quelqu’un de votre famille est allé vivre en France il y a près de 20 ans et je suis né de son amour pour une française. Aujourd’hui, je veux connaître cette partie de moi, de ma famille qui est Irlandaise. » Enfin, voilà ce que j’aurais dû dire. J’avais préparé ma tirade, je m’étais préparé à la dire. Mais tout ce qui a pu sortir de ma bouche fut : « Je m’appelle Jack O’Connell. Je suis le fils de Liam. »

Au bout du fil, un blanc. J’attends, me maudissant de n’avoir pas pris davantage de temps pour dire tout cela. Maudissant mon manque de tact. L’angoisse de sa réponse monte alors qu’une goutte de sueur perle à mon front et qu’un frisson nerveux parcours mon dos. Puis après une ou peut être deux minutes de silence, sa réponse : « Vous devez faire erreur monsieur, je ne connais aucun Liam O’Connell ». Et la communication se coupe. Henri me regarde, voit ma pâleur. « Alors ? Qu’a-t-elle dit ? »

« Qu’elle ne connaît pas de Liam O’Connell ». Je refais tout de suite le numéro. Je ne peux accepter cette réponse. Personne ne décroche, évidemment.

Et là, un poids énorme pèse sur mes épaules. Tout cela pour ça ? Je n’accepte pas que cela se termine ainsi. Nous nous installons de nouveau sur un banc de Donnegal Square. Nous discutons longuement et nous finissons pas décider d’aller directement à celle adresse. Peut être que si cette femme me rencontre elle se décidera à me parler de mon père, peut être qu’elle sera plus ouverte avec moi en face, sans la distance du téléphone. Nous nous levons et prenons la direction de Belfast Ouest.

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Commentaires
J
@ 4 : oui, demain la suite.<br /> <br /> @ nannouch: ben c'est le stress, l'émotion. pas facvile de gérer cela à presque 19 ans
N
Mais quelle idée aussi d'avoir emmené tes gros sabots !<br /> Fallait les laisser en France.<br /> <br /> J'espère que tu sauras te rattraper ;-)
4
vite la partie 11 !!!
jack-o-lantern
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