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jack-o-lantern
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21 février 2007

le mystère de mon paternel (partie 9)

Je suis perdu dans mes pensées depuis une bonne dizaines de minutes lorsque Henri me donne un coup de coude. Le barman s’avance vers nous, deux pintes à la main. Il les pose sur notre table avec un grand sourire et nous dit dans un Français approximatif et très accentué : « Bienveniou in Belfast. Ici on aime le Français ». Je ne pourrais lui donner un âge. Il a bien un visage marqué mais les yeux rieurs donnent l’impression d’un gamin dans un corps d’adulte. Un peu comme Robin Williams. Deux yeux bleus qui me donnent l’impression de toujours être en mouvement, toujours en train de scruter au plus profond de mon âme lorsqu’il me fixe mais sans pour autant mettre mal à l’aise. Il possède le même t shirt noir avec le drapeau Irlandais que le videur, mais sur lui, on voit clairement les muscles dessinés.

Je sors de mon silence, le remercie dans mon anglais aux relents londoniens et la discussion s’engage, tranquillement. Il est aussi ouvert et accueillant que son regard est joueur et plaisant. Par contre, même s’il me met en confiance, lorsqu’ il demande ce que nous sommes venu faire dans le coin, je réponds qu’en plus de faire du tourisme, j’étudie l’histoire et que l’histoire du conflit Irlandais est quand même passionnante et sera sûrement un sujet de thèse plus tard. « This fucking war hurts so many people » me répond il de sa voix caverneuse. Son regard se perd alors dans la contemplation du mur derrière moi. Lorsqu’un groupe de cinq personnes arrivent et se dirigent vers l’escalier, il se lève et va les saluer. Il y a une femme d’une trentaine d’années et quatre hommes. Le plus jeune doit avoir à peine trois ou quatre ans de plus que moi. Ils disparaissent dans l’escalier et le barman reprend sa place.

L’heure tourne, nous sommes en début de soirée, le ciel s’assombrit, le ventre commence à réclamer son repas et le pub se remplit. Nous finissons notre deuxième pinte Henri et moi, disons au revoir au barman, le remercions encore. Je lui donne mon nom, mais celui de ma mère (je ne sais pas pourquoi) et je francise mon prénom : Jacques Fabre. Il me donne le sien : Bryan O’Toole. Nous nous serrons la main et il m’invite à revenir quand je veux tout le temps que je serais sur Belfast. Nous rentrons vers l’hôtel et nous arrêtons dans un petit restaurant : Peter’s Dinner Circle pour le repas avant d’aller nous coucher. Demain sera une grande journée. Me recherche va commencer et je vais parler à un membre de la famille de mon père. Enfin… Après tout ce temps d’attente, ça y est, j’y suis. La fatigue du voyage combat durant quelques heures l’impatience du lendemain avant de s’imposer et je m’endors finalement à une heure avancée de la nuit.

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Commentaires
J
Et bien dans ma jeunesse j'ai pratiqué quelques arts martiaux mais je ne pense pas que cela aurait suffit et puis prudence est mère de sureté
N
T'as l'air timide sur le coup...<br /> <br /> Ca se comprend : l'accueil est chaleureux, mais faut pas les chatouiller au mauvais endroit ces gars-là.<br /> <br /> T'avais pas prévu un entrainement de karaté avant de partir ? C'aurait été utile :-p
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