Le mystère de mon paternel (partie 5)

Le Belfast International Airport se trouve au nord ouest de la ville, à l’extérieur, entre le Lough Neagh et Belfast, à une Trentaine de kilomètres de Blefast, juste au dessus de la ville de Crumlin. Nous récupérons nos bagages. A notre sortie de l’aérogare, nous sommes accueillis par une pluie fine mais soutenue et nous nous engouffrons avec plaisir dans l’habitacle d’un taxi noir so British qui va nous conduire au centre ville. Henri a réservé deux chambres dans un petit hôtel du centre ville afin de pouvoir lancer nos recherches un peu partout. Dans l’avion, nous avons discuté du planning. Nous avons une semaine. C’est très court mais comme l’adresse et le numéro de téléphone griffonné sur le papier sont toujours d’actualité, j’ai bon espoir.

Nous arrivons donc sur Belfast par le Nord Ouest. Nous passons donc juste au nord du quartier républicain, nous le longeons et flirtons avec. D’ailleurs, si vous voulez savoir si vous vous trouvez dans un quartier républicain ou loyaliste, il suffit de regarder les bordures des trottoirs. Pour les loyalistes, ils sont bleus, pour les républicains, ils sont verts, blancs et oranges. De même de nombreuses fresques murales ornent les bâtiments. Elles sont colorées, ce sont des dessins simples, des dessins de type naïfs mais qui sont tellement représentatifs de la violence sous jacente à l’histoire de cette ville et de ces quartiers. On y voit régulièrement des messages de commémoration du 15^ème anniversaire de la mort de Bobby Sands.

Je prends alors seulement conscience de la douleur qui est gravée dans le sang de cette ville, dans son histoire, que cette douleur ne remonte pas seulement à la scission de l’Irlande en deux par le pouvoir Anglais en 1961, pas seulement au premier Bloody Sunday de 1920, mais qu’elle remonte bien plus dans le temps, depuis la conquête par l’Angleterre de ces terres. L’ulster est une petite province. C’est en superficie à peine comme un petit département Français, comprenant à peine autant d’habitants que la ville de Lyon, soit à peu près 1 200 000 personnes. Je comprends alors comment des troubles peuvent durer autant. Nous sommes en 1996 et cela fait à peine 2 ans qu’un cessez-le-feu a été décrété entre les parties, et cela malgré les plus extrémistes qui ont décidé de continuer la lutte. Ce n’est que maintenant, alors que je m’imprègne de cette vie que je comprend que tout le monde a du avoir un proche, ami ou parent blessé ou tué dans ce conflit, et que je comprend combien ces gens ont été meurtris et le sont encore. Nous arrivons devant le City Hall et Donegall Square, place magnifique entourée de la mairie et de bâtiments anciens dont la plus vieille bibliothèque de la ville, un bijou du 18^ème siècle alors que le City Hall est typiquement Victorien. Nous contournons la place et nous arrêtons un peu plus loin, sur Brunswick street, juste au centre de la ville. C’est un hôtel récent certes, mais au moins il n’est pas très cher et la station de bus et la gare sont à côté.

Comments

[jackolantern]

Et bien je n'y manquerais pas à l'occasion. là, faut que je bosse un peu (si si, j'te jure)

[Jade]

Juger de ma chieuse attitude : mail sur mon blog ou mail de commentaire. Suffit d'ecrire et paf je réponds et puis paf qques minutes plus tard je suis chiante ;op

[jackolantern]

de quoi quoi ? (là, ça fait canard)

[Jade]

Tu as de quoi il me semble ;o)

[jackolantern]

Et bien tu me laisserai juger moi même de ta chieuse attitude. C'est une possibilité.