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12 février 2007

Le mystère de mon paternel (partie 4)

Je ne sais pas pourquoi à cette époque là, j’étais persuadé que mon père avait des liens avec l’IRA. C’est vrai, il aurait pu tout simplement avoir eu un grave accident, avoir rencontré quelqu’un d’autre et refait sa vie, ou n’importe quoi d’autre. Pourquoi fallait-il, pour moi, qu’il fasse partie de l’Armée de la République Irlandaise ? Peut être que cette idée me paraissait chevaleresque, romantique à souhait. Peut-être le fait d’avoir visionné tous les documentaires possibles sur le sujet, les films tels que Au nom du père ou encore Blown Away m’avaient fait idéaliser ceux qui se battaient pour une cause qu’ils pensaient juste, contre l’oppression d’un pays et d’un peuple plus fort. Un peu comme nos résistants durant l’occupation. Et puis après ce que m’en avait dit ma mère, la force de leur amour, sa conviction d’un lourd secret, le peu de contacts que mes parents avaient entretenu avec la famille de mon père restée en Ulster et Irlande, je ne pouvais imaginer que mon père nous ait abandonné pour une autre famille, une autre femme avec qui il aurait eu des enfants. J’aurais ressenti cela comme une trahison tellement profonde et une déception tellement grande.

Bref, l’hypothèse de mon père terroriste repenti (oui parce que foncièrement, un père de famille même s’il avait du laisser tomber sa famille ne pouvait plus être un assassin à partir du moment où il avait donné la vie) me plaisait. Il s’était donc repenti des crimes qu’il avait commis, rendu aux autorités Anglaises peut être pour être jugé et il devait purger sa peine en prison. Aujourd’hui, je vois ma réaction et mes pensées puériles du moment d’un œil différent. Bien sûr, il s’est passé du temps depuis, et énormément de choses, d’actes ont contribué à me faire voir la vérité telle qu’elle est tout simplement et non pas tel qu’un adolescent de 18 ans qui a toujours vécu dans un cocon peut voir une situation ou se l’imaginer.

Mes pensées étaient donc celles-ci alors que je laissais le taxi nous emmener Henri et moi vers l’aéroport Charles de Gaulle. Les formalités d’embarquement prirent plus d’une heure. Mais Henri m’expliqué que dans les années 80 c’était pire, du fait justement des climats bien plus rigides de certains pays (Royaume uni avec le gouvernement Thatcher, la guerre froide, tout ce climat n’était pas le meilleur pour les échanges inter pays et les voyages).

Je me suis retrouvé juste devant les ailes de l’avion, un Boeing 727 qui était plein. Ce n’était pas mon premier voyage en avion puisque j’avais déjà traversé la manche, mais ce voyage était important et une boule de stress se forma dans mon ventre et ne cessa de grandir jusqu’à l’arrivée sur le Tarmac de Manchester. Nous avions une près d’une heure d’attente afin d’effectuer le changement pour Belfast International Airport. Nous ne changions pas d’avion, aussi, j’essayais de penser à autre chose en regardant le balai des agents au sol et des engins. Mais lorsque l’avion décolla à nouveau, la boule de stress n’avait pas disparu, au contraire.

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Commentaires
J
@ Frogita: non: patience est mère des vertus même si l'attente est le pire des supplices.
F
Et prudence mère de sureté?
J
@ Frogita : Patience est mère de vertu.
F
On attend...
J
Oui, ça va commencer.
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